Théâtre de l’Union
Durée : 1h20
À partir de 16 ans
mar. 28 mai 2024
20h + RENCONTRE EN BORD DE SCÈNE À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION
mer. 29 mai 2024
20h
Distribution
Avec Yuming Hey, Nicolas Martel
Conseiller artistique Procuste Oblomov
Assistant à la mise en scène Lucas Chemel
Scénographe Carlos Calvo
Créatrice son Madame Miniature assistée de Edith Baert
Lumières Michel Theuil assisté de Fabrice Barbotin et Véronique Galindo
Vidéo Valéry Faidherbe assisté de Emmanuel Vautrin
Chorégraphies Annabelle Chambon
Costumes Kam Derbali
Avec la complicité de Vanasay Khamphommala et Arnaud Alessandrin
Régie générale Emmanuel Bassibé
Production Marième Diop
Production
Production Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine / Coproduction La Comédie de Caen – CDN de Normandie.
D’après Mes souvenirs d’Herculine Barbin dite Alexina B.
Mise en scène Catherine Marnas
« Avons-nous vraiment besoin d’un vrai sexe ? » : la question n’est pas si neuve.
Dès Ovide, le mythe d’Hermaphrodite fascine, on attribue au devin Tirésias la faculté de changer de sexe tous les sept ans. L’imaginaire collectif, la littérature et même la pop culture regorgent de ce motif : changer de sexe. En 1978, Michel Foucault exhume de la Bibliothèque nationale un texte intitulé Mes souvenirs, écrit par Herculine Barbin. Dedans, ses mémoires. Son enfance de petite fille née en 1838, élevée dans un milieu fortement religieux en hospice civil. Son adolescence, durant laquelle elle rejoint sa mère. Sa formation d’institutrice réussie haut la main. Son premier poste dans un pensionnat pour filles. Son premier amour, avec une femme. Ses premiers ébats et le doute qui s’instille… Rapidement confirmé par des douleurs à l’aine qui l’obligent à consulter un médecin. Le verdict tombe : elle a été assignée femme à la naissance, mais les médecins la considèrent désormais homme. Herculine, maintenant prénommé Abel, est intersexe et la justice lui impose de changer son état civil. Ne parvenant pas à s’intégrer socialement en tant qu’homme, elle / il se suicide à 28 ans, laissant une lettre pour expliquer son acte. Avec tendresse et empathie, Catherine Marnas adapte les Souvenirs d’Herculine pour la faire renaître, et donner voix à celles et ceux qui refusent ou qui n’entrent pas dans une catégorisation binaire du genre. La pièce se déploie dans un univers onirique d’une très grande douceur.
© Pierre Planchenault