Théâtre de l’Union

Distribution

De Métie Navajo

Mise en scène Compagnie du Dagor Julien Bonnet, Marie Blondel, Thomas Gornet

Assistante à la mise en scène Alexandra Courquet

Avec Roxane Coursault-Defrance, Marianne Doucet, Siméon Ferlin, Luka Mavaetau – comédien·ne·s issu·e·s de la Séquence 10 de l’École supérieure de théâtre de l’Union

Création scénographie, costumes, son et lumière L’équipe de l’Union

Production

Théâtre de l’Union – Centre Dramatique National du Limousin – L’École Supérieure de Théâtre de l’Union

De Métie Navajo
Mise en scène
Compagnie du Dagor

Martial et Charlène se sont donnés rendez-vous pour la première fois depuis dix ans dans la forêt de leur enfance – ce qu’il en reste : une plantation industrielle de pins douglas devenue zone de reconquête forestière. Sur la piste animale et sur celle de leur enfance, ils s’enfoncent dans le brouillard derrière leur guide Sylvana. Non loin d’eux, ou dans une autre dimension, un chasseur échappé des contes traque les loups comme on l’a toujours fait. Dans ces ténèbres qui s’épaississent, ces silhouettes humaines en quête d’une altérité qu’il ne trouve plus, et d’histoires pour peupler les forêts modernes, ne cessent de se heurter à elles-mêmes. 

→ EN TOURNÉE SUR LES CAMPUS 
IUT Tulle • Mar. 12 mars • 17h30

Campus de Guéret • Mar. 26 mars • 18h

CALM (Limoges) • Jeu. 28 mars • 19h

→ PARCOURS LAIQUE ET CITOYEN DE LA HAUTE-VIENNE

Collège de Saint-Sulpice-Laurière • Ven. 29 mars • 14h

→ EN TOURNÉE AVEC L’EMPREINTE SCÈNE NATIONALE BRIVE-TULLE

Théâtre de la Grange (Brive) • Mer. 13 mars • 20h30

Salle culturelle d’Allassac • Jeu. 14 mars • 20h30

Salle Jean Ferrat (Malemort-sur-Corrèze) • Ven. 15 mars • 20h30

Salle des Confluences (Argentat-sur-Dordogne) • Sam. 16 mars • 20h30

© Thierry Laporte

note d'intention de Métie Navajo

« ET PUISQUE LA NATURE EST ATTAQUÉE DE TELLE MANIÈRE QU'IL NOUS EST DEVENU IMPOSSIBLE DE LA DÉFENDRE, EFFORÇONS-NOUS DE PRÉSERVER NOS SUBJECTIVITÉS, NOS VISIONS, NOS POÉTIQUES DE L'EXISTENCE. […] DÉVELOPPONS NOS FORCES À POUVOIR TOUJOURS RACONTER UNE AUTRE HISTOIRE, UNE HISTOIRE DE PLUS ET ALORS PEUT-ÊTRE NOUS RETARDERONS LA FIN DU MONDE. » Ailton Krenak, Idées pour retarder la fin du monde, éditions Dehors, mai 2020

Pour initier l’écriture des Comètes, à la suite de la proposition d’Aurélie Van Dan Daele directrice du théâtre de l’Union, il y a eu des temps de rencontres, d’échanges et de travail avec les étudiants de la promotion sortante de l’Académie de l’Union, dans le lieu où ils ont étudié ces dernières années : cette maison pleine d’histoires qui sont les leurs ou qui datent d’avant eux et dans lesquelles ils ont décidé, ou non, de rentrer. Leur environnement (proximité de la forêt, du fleuve, bourgade proche et lointaine à la fois) et que nous avons exploré, m’a assez vite donné envie de rentrer dans l’univers des contes. Nous avons lu ensemble des contes du Limousin qui ont servi de porte d’entrée à des histoires singulières : à travers l’écriture d’abord, puis l’improvisation, voir comment, une fois racontées, ces histoires se transforment, deviennent communes, et ne nous appartiennent plus en propre. Nous nous sommes amusés à convoquer les fantômes, ceux du lieu et ceux que chacun.e porte avec lui, les récits de l’enfance, les récits d’autres terres ; d’autres points de vue ont émergé : d’autres témoins que les seuls humains prennent leur rôle dans l’histoire. C’est cette multiplicité de regards et de voix qui m’intéresse. 

L’univers des contes permet de convoquer toutes les voix vivantes qui font partie de notre monde, où se croisent et se mélangent figures humaines, animales, végétales, figures fantasmagoriques et créatures effrayantes. La pièce se veut donc au croisement de ces récits portés par des jeunes gens d’aujourd’hui, bien campés sur le sol glissant de l’époque, et les histoires de tous temps, celles que les humains inventent depuis toujours pour tenter de répondre aux questions et aux énigmes que pose l’univers, et qui permettent aussi de remettre l’humain à sa place : un vivant parmi les autres. Il pourra y être question d’une chouette qui crie la nuit comme une femme qu’on égorge, d’un chasseur qui de tout temps traque les loups, d’esprits animaux qui qui marchent à côté de nous, à moins que ce ne soit nos ombres, dans le souvenir de nos forêts d’enfance. 

Métie Navajo