Théâtre de l’Union
Durée : 1h50
À partir de 14 ans
mer. 01 mars
20h
jeu. 02 mars
19h
ven. 03 mars
19h
Distribution
Création théâtrale Joël Pommerat
Compagnie Louis Brouillard
Avec Prescillia Amany Kouamé, Jean-Édouard Bodziak, Elsa Bouchain, Léna Dia, Angélique Flaugère, Lucie Grunstein, Lucie Guien, Marion Levesque, Angéline Pelandakis, Lenni Prézelin
Scénographie et lumière Éric Soyer
Recherches visuelles et création costumes Isabelle Deffin
Habillage – Création Tifenn Morvan, Karelle Durand, Lise Crétiaux
Création perruques et maquillage Julie Poulain
Habillage Manon Denarié
Son François Leymarie, Philippe Perrin
Création musicale Antonin Leymarie
Musique originale enregistrée par Ève Rissier, Clément Petit, Isabelle Sorling, Benjamin Bailly, Justine Metral et Hélène Maréchaux
Dramaturgie Marion Boudier
Renfort dramaturgie Élodie Muselle
Assistante mise en scène Garance Rivoal
Assistante observatrice Daniely Francisque
Renfort assistant Axel Cuisin, Lucia Trotta
Direction technique Emmanuel Abate
Direction technique adjointe Thaïs Morel
Régie son Philippe Perrin
Régie lumière Jean-Pierre Michel
Régie plateau Jean-Pierre Costanziello, Héloïse Fizet
Construction décors Ateliers de Nanterre-Amandiers
Construction mobilier Thomas Ramon-Artom
Production
Compagnie Louis Brouillard / Coproduction Nanterre-Amandiers – CDN ; La Coursive, Scène Nationale de La Rochelle ; Comédie de Genève ; Festival d’Anjou ; La Criée -Théâtre National Marseille ; Théâtre français du Centre National des Arts du Canada – Ottawa ; La Filature – Scène Nationale de Mulhouse ; Théâtre Olympia – CDN de Tours ; Espace Malraux – Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie ; Bonlieu - Scène Nationale d’Annecy ; Espace Jean Legendre -Théâtre de Compiègne ; La Comète – Scène Nationale de Châlons-en-Champagne ; Le Phénix – Scène Nationale de Valenciennes ; L’Estive – Scène Nationale de Foix et de l’Ariège ; MC2 – Scène Nationale de Grenoble ; Théâtre des Bouffes du Nord ; Théâtre de la Cité – CDN Toulouse Occitanie ; Théâtre National Wallonie-Bruxelles ; National Taichung Theater
Action financée par la Région Île-de-France.
Cette création bénéficie d’une aide du ministère de la Culture.
Les répétitions de Contes et légendes ont été accueillies au Merlan – Scène nationale de Marseille, à la Comédie de Genève, à la Coursive – Scène nationale de La Rochelle, dans la salle de répétition de l’Opéra -Comique/Berthier, à Nanterre-Amandiers, à la Friche la Belle de Mai.
La Compagnie Louis Brouillard reçoit le soutien du ministère de la Culture/DRAC Île-de-France et de la Région Île-de-France.
Joël Pommerat et La Compagnie Louis Brouillard sont associés à Nanterre-Amandiers, à la Coursive / Scène nationale de La Rochelle, à la Comédie de Genève et au TNP / Théâtre National Populaire de Villeurbanne.
Les textes de Joël Pommerat sont édités chez Actes Sud-Papiers.
Création théâtrale Joël Pommerat
Mêler enfance et intelligence artificielle : le pari réussi de Joël Pommerat dans ce conte technologique.
Et si des robots androïdes cohabitaient avec nous, est-ce que les relations humaines changeraient fondamentalement ? C’est l’expérience que nous propose ici Joël Pommerat : à travers onze séquences, comme des épisodes de série, sont dénoncés les rapports entre le masculin et le féminin, la rupture du dialogue parent-enfant, la technologisation d’un monde qui noie les sentiments, les assignations arbitraires de rôles au sein d’un groupe, la question du genre…
Par un jeu ciselé, le trouble est semé, le rire grince. Qui est robot, qui est humain, et qu’avons-nous conservé d’humanité ?
EXTRAITS DES NOTES DE JOËL POMMERAT EN COURS DE CRÉATION
Le point de départ de ce projet est l’enfance.
Observer les relations, les valeurs, explorer les questions de l’éducation, de la transmission, de l’apprentissage, des règles, de la relation à l’adulte.
(…)
Une société en tout point semblable à la nôtre à l’exception de la présence de robots sociaux technologiquement très avancés, androïdes répliques quasi parfaites de l’humain.
Qu’est-ce que cette autre identité artificielle vient questionner ou révéler ?
Qu’est-ce qu’assure ou déplace cette présence quasi humaine ?
(…)
Il ne s’agit pas pour moi de travailler la dystopie pour critiquer les dérives de l’intelligence artificielle ou pour mettre en scène une énième révolte des machines. Ces thèmes sont importants mais je cherche à faire une expérience. Eprouver la réalité de cette possible coprésence avec des robots humanoïdes et traiter du rapport de l’humanité dite « naturelle » à l’humanité « reconstruite » ou artificielle (les robots).
Ces robots, qui sont des constructions de nous-mêmes, nous renvoient à nous-mêmes, êtres humains, en tant que constructions (sociales, culturelles). Ils font apparaître que nous sommes nous-mêmes des êtres « construits », en opposition avec l’idée que nous serions « naturellement » ce que nous sommes. Il n’y a pas de frontière si évidente entre des êtres « naturels » et « vrais » et de l’autre des êtres « construits » et « faux ».
(…)
Ce que l’expérience du plateau permet n’est pas si éloigné des tests réalisés dans certains laboratoires pour interroger, par exemple, l’anthropomorphisme et la possibilité de l’attachement à une machine.
Réussir à créer des états de présence « artificielle » avec des robots a aussi beaucoup à voir avec la magie du théâtre, ainsi qu’avec des rituels de possession.
(…)
Il serait certainement contradictoire et sadique de créer des répliques parfaites de l’humain pour les traiter ensuite comme des esclaves ou de purs objets. Contradictions et incohérence des films ou séries montrant ce genre de relations (Blade Runner ou même la série Reals Humans, œuvres néanmoins passionnantes).
LA PRESSE EN PARLE
« Il y a de l’ironie dans ce titre, bien sûr… Le conte est un mot-valise, qui va bien à ces formes brèves, à ces petites histoires indépendantes les unes des autres. La légende, elle, renvoie à la question de la part construite et imaginaire en chacun de nous, qui est vraiment au coeur du spectacle ».
Joël Pommerat, entretien avec Fabienne Darge, Le Monde, 8/01/2020.
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Qui veut faire l’ange
Joël Pommerat préfigure dans une série de « contes » futuristes les difficultés qui attendent les adolescents de demain, et sans doute déjà ceux d’aujourd’hui. Magistral !
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